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" Le syndrome du Sauveur …"

  • Photo du rédacteur: Bets
    Bets
  • 28 mars 2024
  • 9 min de lecture

"Nous sommes sauvés par ceux que nous sauvons.

Ils deviennent à leur tour nos sauveurs "

Anonyme



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Depuis quelques temps , il y a eu des questions fréquentes sur le fait de vivre

ou mal vivre ‘' un sentiment de sauveur’ '

de vouloir aider tout  le monde …


Au point,  que ce sentiment ou les émotions sont lourds a porter !

Car , bien souvent à force d’alléger  ou de soutenir avec bon cœur

’  l’autre’.

Cela peut se  retourner contre soi ,par des mots ou des phrases

qui font mal …

 

Cela apparait via des situations ou la personne aidée n’est  pas du tout

dans la même philosophie de penser  et se retourne

vers la personne aidante !

Ce qui fait des dégâts émotionnels au sauveur qui pensait bien faire ,par

tendresse ,amour ou affection !

 

‘ La question est : Qu’est -ce le syndrome du sauveur?’

Ce sont des personnes qui ont des traits de personnalités communes, elles souhaitent

aider les autres, au détriment d'une relation

saine et équilibrée.


Les sauveurs sont des personnes altruistes vis-à-vis de leur partenaire, elles

 lui sont dévouées.

 Cependant, leurs efforts sont d’autant plus grands qu’elles sont en lutte avec

leurs propres conflits intérieurs.

 Le fait d’aider constamment l’autre et de se maintenir dans ce rôle est une façon

pour elles, de rester proches de leur partenaire

 de rester proches de leur partenaire…leur proche .

 

Leur personnalité  est  significative de leur histoire qui leur donnent une tendance

à vouloir sauver les autres.

On rencontre surtout ce type de problématique dans les relations

amoureuses…

 

‘ Tout le monde peut-il souffrir de ce syndrome ?’

La réponse est oui.

Bien que ce syndrome soit généralement plus fréquent chez les personnes ayant

des antécédents de traumatisme, il peut toucher

toute personne qui a tendance à aider les autres et à mettre

ses propres besoins de côté.

 

Il est important de reconnaître les signes du syndrome du sauveur

 chez vous ou chez vos proches.

Puis, de prendre des mesures pour y remédier,

si nécessaire.

 

-          Il est également important de se rappeler que vous ne pouvez pas

 et ne devez pas sauver tout le monde de ses  propres problèmes.

Au  contraire.

Vous pouvez offrir votre soutien et vos conseils, mais , en fin

de compte, la seule solution qui s’offre à cette  personne pour résoudre

ses propres problèmes, c’est de s’aider elle-même !

 

Pour  reconnaître et gérer le syndrome du sauveur,

vous pouvez vous assurer que vos efforts sont compris !

Puis ,si ce n’est pas le cas ,  dans cette optique, prenez du recul et réfléchissez

à la meilleure façon de vous aider vous-même.

 

Par exemple :

" Quel sauveur êtes-vous ? "

Il existe différents types de syndromes du sauveur.


 -        Lorsque vous étiez enfants ?

     Avez-vous eu conscience de la souffrance de vos  parents, avez -vous  cherché

 à sauver des épreuves subies (maladie, souffrance psychique, séparation ,

pauvreté, deuil…délaissement ).

Durant ce laps de temps , il est fort possible que vous ayez déjà mis en place

un comportement ou un réflexe, pour venir en aide

à vos proches  et à leur éviter ainsi davantage de blessures .

 

En quelque sorte, ce sont souvent les enfants qui ont très tôt fonctionnés

comme des adultes, vis-à-vis de leurs propres parents, en prenant en charge

les besoins affectifs et émotionnels de ceux-ci.


Cela peut se retrouver également  dans tous les milieux familiaux ...

Par exemple:

Le fait que ‘les parents à table ‘ ne parlent pas du tout à leurs enfants

 ou ne se soucient pas de leurs émotions, cela peut amener ceux-ci à croire

 que pour rester aimés des adultes, ils doivent taire leurs sentiments.

 

Par compensation, l’enfant va tout faire pour se montrer irréprochable

et va venir en aide dès que possible à ses parents, en espérant ainsi recevoir

en retour ,enfin l’amour et la reconnaissance dont il a tant besoin.

 

A l’âge adulte, on retrouve alors chez les sauveurs , des attitudes

et des comportements, découlant directement de leur

'vécu émotionnel enfantin.'

 Ils restent dans la recherche de preuves de ' leur valeur '

auprès de l’autre.

 Pour, cela ils développent toutes sortes de stratégies, plus ou moins conscientes,

pour recevoir des preuves d’amour …


 On  peut retrouver également un lourd passé émotionnel  qui se développe

à la suite du décès d’un proche .

Par ce fait , l’enfant va tenir un rôle de soutien auprès du

parent restant.

Il peut également y avoir dans leur passé ' l’abandon, l’abus , la  violence, '

 ce passif lourd peut alors avoir des conséquences directes 

dans une relation qui peut ainsi devenir pesante …


-          Enfin, si vous vous renseignez sur 'le passé d’une personne proche ' qui

à une personnalité de sauveur,

vous découvrirez peut-être qu’elle a connu une succession de partenaires

ayant besoin d’être secourus.


Par exemple, cette personne sera restée en couple

avec quelqu’un ayant elle-même des troubles d’addiction, avec un besoin

d'étre materné ou ayant un passé traumatique, reflétant aussi

un tempérament propice à la dépendance affective.

 

" Voici les caractéristiques du syndrome du sauveur, dans

une relation de couple" :

Il y a la peur de la distance émotionnelle et fait tout pour rester

proche de l’autre.

Il est  très vulnérable émotionnellement, c’est-à-dire qu’un tout petit événement

peut lui faire croire qu’il risque de «perdre» l’autre.

Il y a un grand besoin d’être considéré comme quelqu’un d’unique, ayant beaucoup

 de valeur.

Cherchant constamment des preuves qu’il existe aux yeux de son partenaire.

Aura une tendance à l’autocritique pour se blâmer et ainsi inciter l’autre

 à le rassurer sur sa valeur,

Il va réagir en accusant vivement son partenaire, à le dévaloriser

 ou le manipuler …

Peut avoir une  tendance à dominer l’autre, sous prétexte de vouloir l’aider, en

prétendant qu’il sait mieux que lui ce qui lui convient,

puis, ensuite  se montrer très agréable et serviable, dans l’unique but de

maintenir le lien ou de le renouer s’il y a eu séparation !

Il  ne supporte pas l’idée de  l’abandon, la perte de l’amour ou de l’éloignement

 de son partenaire.

Le  sauveur décrit sa relation avec l’autre comme fusionnelle, même si cet avis

n’est pas partagé.

Il veut croire que l’autre a besoin de lui, au point de ne pas pouvoir vivre sans lui,

et donc il entretient le mythe d’un couple inséparable.

Il a tendance à nier les problèmes de l’autre, pour ne considérer que son point de vue

 à lui sur la relation !

Il agit pour provoquer chez l’autre des sentiments forts, comme pour éviter

de se confronter à ses propres difficultés émotionnelles.

Au  lieu de prendre en charge ses propres besoins psychiques.


Le comportement, d'une personne atteinte du syndrome du sauveur,

peut se comporter  de différentes façons, qui vont rendre plus ou moins

difficile d’identifier…

il y a :


 le sur -empathique:

Il est dans l’hyper réaction aux émotions des autres.

 Il souhaite prendre en charge la peine et les problèmes de son partenaire.

 Pour lui, le plus important, est de maintenir’ le lien’  en offrant son soutien,

son écoute, son aide.

Il fait tout pour que l’autre reste en demande et dans le besoin affectif.

Il s’inquiète, de façon excessive, et éprouve de l’insécurité sexuelle

 et de la jalousie.

 

Le  terroriste/terrorisé:

Cette personne à  connu des événements traumatisants, durant l’enfance, au

point d’avoir peur et honte en permanence.

 En réaction, elle va provoquer des situations où l’autre se sent effrayé,

jaloux.

 C’est ainsi que cette personne pourra voler à son secours, en aidant  l’autre,

pour éviter de se confronter à ses propres peurs.

 

l’humilié:

Non  reconnu à sa juste valeur durant l’enfance, il traîne un sentiment de honte.

Il cherche à être apprécié et aimé sans condition.

 Il en résulte un comportement masquant ses fragilités.

 Il ne veut pas être pris en défaut ni qu’on s’aperçoive de sa vulnérabilité.

le sauveur sain est celui, qui soutient l’autre, de façon désintéressée.

Tant qu’il agit ainsi, sans attendre de retour, sans aider l’autre au lieu de trouver

l’aide dont il a lui-même besoin, la relation reste

saine et stable.

 

le sauveur occasionnel :

C’est celui qui, à l’occasion d’un événement difficile (décès, maladie, perte d’emploi),

 va s’investir dans des relations pour réparer son manque affectif.

 Il va se sacrifier pour l’autre, en prétendant l’aider, pour mieux supporter

 sa propre peine.

Chez 'les sauvés', on note également une palette de profils qui répondent en écho

aux comportements 'des sauveurs.'

Inconsciemment le plus souvent, ils entretiennent la dynamique de sauvetage, en

 encourageant l’autre à leur venir en aide.

 

Il y a des  profils de sauvés :

Les personnes qui sont dans une attitude de dépendance.

Ces sauvés peuvent être déprimés, dépendants, ou bien avec un tempérament

autodestructeur.

 Ils sont angoissés et adoptent une attitude de victime.

Ce type de comportement attire malgré lui le sauveur.

 Le sauvé risque d’entraîner le sauveur, dans une spirale sans fin, où l’un dépend

de l’autre à tout instant.


Par ailleurs, le sauvé peut se présenter sous un jour très agréable.

 Au début de la relation tout semble parfait.

 Ce deuxième type de sauvé est pourtant ' masqué', qui excite le besoin d’investissement

et de sacrifice du sauveur.

Le partenaire se sent alors victime du comportement du sauvé.

 S’il reste dans une attitude de sauveur, le cercle vicieux perdurera.

La personne atteinte du syndrome du sauveur s'enfermera dans cette relation !

 

Sauveur ou sauvé?

Quand nous avons a faire  à une personne qui se comporte en sauveuse, il est délicat de

 savoir si cela relève véritablement d’un comportement problématique.

Les relations dans un  couple évoluent de façon dynamique:

-           Celui  qui sauve peut devenir à son tour celui qui est sauvé.

-           Si l’empathie et le soutien sont nécessaires pour des relations affectives épanouies,

 à partir de quand doit-on se demander si l’on a basculé dans un

schéma dysfonctionnel?

 

La frontière reste floue entre sauvé et sauveur.

Mais,  vous pouvez vous poser les bonnes questions pour déterminer,  si vous êtes

devenu un sauveur au sein d’une relation :

 Par exemple :


‘ Rappelez-vous le début de votre relation.’

-          Est-ce que vous étiez idolâtré par l’autre?

-          Est-ce que vous faites particulièrement attention, à vos actes et vos paroles,

de peur de lui déplaire?

-          Vous sentez-vous responsable du bonheur, voire de la vie de l’autre?

-          Est-ce que vous avez l’impression de savoir ce qui est bon pour lui?

-          Est-ce que vous faites passer vos propres besoins, après ceux de votre

 partenaire?

-          En réalité, est-ce que vous restez avec votre partenaire par pure culpabilité,

pour ne pas avoir le sentiment de l’abandonner?

-          Avez-vous le sentiment que votre partenaire ne se rend pas compte, de tout ce

 que vous faites pour lui ou elle?

 

« En répondant par l’affirmative à la majorité de ces questions »

 Vous comprenez qu’il est fort probable que vous ayez développé ' un syndrome du sauveur '

dans votre relation de couple, qui peut se révéler compliqué …

 

Pour les personnes ayant le  syndrome du sauveur:

-          Comment s’en sortir ?

Il convient avant tout de s’interroger sur son propre fonctionnement.

Par exemple ,  comment vous réagissez lors d’un conflit avec votre partenaire

ou dans une toute autre relation .

‘ Refaites le film et voyez quelles autres paroles vous auriez pu employer,

pour mieux vous respecter ou respecter l’autre.


Les mots et les décisions ont un impact important sur l’évolution

des relations.

 

-Par ailleurs, revisitez votre enfance et les modèles qu’on vous a inculqués.

Avez-vous des figures à qui vous vous identifiez?

Quelles sont leurs caractéristiques?

Cela devrait vous aider à mettre au clair vos façons d’agir et de penser.

 

' Repensez également à ce qui vous déplaît chez vos parents' :

-          Sur quels points n’aimeriez-vous pas leur ressembler?

Cela peut vous aiguiller sur vos propres besoins non satisfaits:

-          Les  traits de caractère qui vous heurtent viennent peut-être révéler des manques

 de l’enfance.

La façon dont vous exprimiez vos sentiments, enfant, joue également sur vos

schémas .

-Etiez-vous un enfant, qui intériorisait ses émotions, ou au contraire

manifestiez-vous ouvertement vos ressentis?

 -Comment vos parents réagissaient en cas de mauvaise conduite de votre part?

-Est-ce qu’ils prêtaient suffisamment attention à vous?

 

Les relations avec vos parents ont certainement forgé en vous

des croyances, sur ce que vous pouvez amener dans

vos propres relations.

« Essayez d’identifier ces pensées et de faire la part entre ce que vous avez toujours

 cru être bon pour vous .

Et,  ce qui vous a été présenté comme schémas de fonctionnement relationnel. »

 

" Puis, a présent , de quelle façon vous jugez-vous? "

-Avez-vous tendance à vous positionner en victime du destin

ou des circonstances, auquel cas vous auriez une tendance au profil de sauvé?

-Ou,  bien êtes-vous dans l’autocritique et la dévalorisation?

 

Ce qui est important via ces questions ,c’est qu’elles visent à déterminer l’écart

qui existe entre votre personnalité et votre moi idéal !

C’est-à-dire la personne que vous voulez  être.

 

Plus,  vos attentes sont exigeantes vis-à-vis de vous-même, plus vous êtes

 susceptible de souffrir de peine intériorisée, de frustration ,

d’insécurité affective.

 

Si c’est le cas, c'est  quand nous voulons à tout prix nous accomplir

et nous réaliser, pour être à la hauteur

de ce que nous pensons, que les autres

attendent de nous.

 

Au final,

Cela  ne fait qu’engendrer colère, envers soi-même, et empêche d’être dans l’empathie

envers soi et les autres.

 

« Retrouvez  un équilibre, entre l’image de soi et celle que les autres vous renvoient,

est une première clé pour sortir d’une relation sauveur-sauvé. »

 

En sortant des extrêmes de l’idéalisation et de la dévalorisation, il devient possible

de devenir pleinement responsable de ses projections.

 

Ainsi, vous éviterez de projeter sur les autres vos  propres besoins

 et attentes.

En redevenant  responsable de votre  vie, sans croire que l’autre a toujours besoin

de votre  aide !

Ecoutez vos besoins , exprimez-les dans le respect et l’empathie, respectez-vous ,

cela deviendra  un acte d’amour pour vous-même !

Il est essentiel de prendre le temps de s’occuper de soi et de fixer des limites pour se libérer

 du syndrome du sauveur.

 

Apprenez a dire :’Non’

 

Reconnaître et traiter le syndrome du sauveur est quelque chose d’essentiel

pour s’en libérer et vivre une relation à soi-même

plus harmonieuse et un retour à une vie plus saine.

Avec l’aide d’un thérapeute ou en prenant conscience qu’il est temps d’évaluer et de fixer

 des limites et d’investir en vous-même

peut vous aider à surmonter ce syndrome qui se réclame de l’altruisme,

mais qui est néfaste…

 

En réalité, même si aider les autres est un acte admirable, il est important

 d’être conscient de l’importance de l’aide

dont vous avez besoin vous aussi.

Les sauveurs aussi, ont besoin d’être sauvés .

 

Avec les bons outils, il est possible de trouver un équilibre sain entre aider les autres

et prendre soin de soi.

 

Alors,  faites le test !


Bets


" La sortie de secours est à l'intérieur de nous-mêmes"


Julien Green



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